Le Perron, symbole bien connu des amoureux de notre belle province. Bientôt, il le sera également dans le monde de la natation. Car deux clubs de notre région ont décidé de s’associer sous cette appellation, pour les compétitions du moins : Embourg Natation et Chaudfontaine Thermale Natation.
Publié le 16/11/2018 à 07:07
Ce n’est un secret pour personne, la natation wallonne ne se porte pas au mieux. Le manque d’infrastructures n’y est pas innocent. Or, pour produire des résultats, la présence de bassins en bon état est primordiale. Car, si vous pratiquez la course à pied et que vous voulez vous entraîner, il vous suffit d’enfiler des chaussures et de sortir dans la rue. Mais, si vous voulez vous entraîner à la natation, c’est un peu plus compliqué d’enfiler son maillot et d’aller dans la rue…
Des clubs indépendants
Pour contrer cette chute libre, les administrateurs des clubs d’Embourg et de Chaudfontaine ont décidé de créer l’ASBL Perron. « C’est une idée qui nous trotte dans la tête depuis plus de dix ans », explique Olivier Haquet, secrétaire du Perron et président du club embourien. « Nous en avons discuté avec d’autres clubs, mais seul Chaudfontaine partageait la même vision de ce regroupement. » Car il s’agit bien ici d’un regroupement, et pas d’une fusion pure et dure. « Cet aspect était très important pour nous », continue le membre du comité. « Chaque club devait rester indépendant et surtout conserver son école de nage. Concrètement, Perron n’est utilisé que pour regrouper les compétiteurs de ces clubs. »
Une collaboration au niveau des compétitions qui permet aux nageurs de s’épanouir. Avec la possibilité de s’entraîner avec d’autres compétiteurs (Ils sont environ 105 dans la structure) de leur catégorie, les jeunes apprennent beaucoup plus vite. De plus, Perron permet de compenser le manque criant d’infrastructures. « Par exemple, si vous avez un bassin en travaux, comme c’est actuellement le cas à Chaudfontaine, les compétiteurs peuvent venir s’entraîner dans un autre club du groupe Perron », explique Alain Groven, directeur technique de Perron, mais également d’Embourg Natation.
Objectif Olympiades 2020
Et cette collaboration commence à porter ses fruits. Lancé officiellement le 22 mai 2017, Perron vient d’effectuer sa première saison complète. Premier club francophone chez les jeunes aux Championnats de Belgique 2017 et 2018, premier club au classement des médailles aux Championnats Francophones 2018, victoires lors des challenges nationaux Jules George 2018 et Dauven… Les résultats parlent d’eux-mêmes, après seulement un an, Perron règne déjà allègrement sur la natation belge francophone. Sans oublier les résultats extraordinaires des sœurs Dumont (Joséphine aux Jeux Olympiques de la Jeunesse 2017 et aux Championnats d’Europe Junior 2018, Juliette aux Championnats d’Europe Junior 2017 et aux Championnats d’Europe Senior 2018).
Pourtant, les Liégeois ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. « C’est un projet sur 20 ans, voire plus », continue Alain Groven. « Ce n’est que le début. D’ailleurs, la mesure d’unité de Perron, ce sont les Olympiades. Initialement, nous voulions participer à l’édition de 2016. Raté, nous n’avons su le lancer qu’en 2017. Donc la prochaine évaluation se fera aux Olympiades de 2020, c’est là que nous verrons vraiment notre progression. Même si, pour le moment, après seulement un an, c’est très positif, tant au niveau des résultats qu’au niveau des retours. »
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